La Russie affirme avoir testé avec succès un drone sous-marin nucléaire "Poseidon"
- MD SHOW
- 30 oct.
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Mercredi, Vladimir Poutine a annoncé que la Russie avait testé un drone sous-marin à capacité nucléaire, le Poséidon. Cette annonce intervient quelques jours seulement après qu’il ait déclaré le succès d’un essai final du missile russe de croisière à propulsion nucléaire Bourevestnik.
Moscou affirme que Poséidon est un drone à propulsion nucléaire capable de transporter des charges atomiques. Conçu pour la dissuasion nucléaire, il peut se déplacer à plus d’un kilomètre de profondeur à une vitesse de 60 à 70 nœuds (110 à 130 km/h) tout en restant indétectable. Son ogive nucléaire pourrait atteindre 100 mégatonnes, soit près du double de la Tsar Bomba. Poséidon devrait équiper le sous-marin nucléaire Belgorod, mis en service en juillet 2022 et disposant des installations nécessaires à son lancement.
Vladimir Poutine, président russe : « Hier, nous avons effectué encore un essai, d’un autre système prometteur - un drone sous-marin Poséidon … Il est cent fois plus petit que le réacteur nucléaire d'un sous-marin, et pourtant la puissance du Poséidon dépasse largement celle de notre missile intercontinental le plus avancé, le Sarmat. Il n'y a rien de comparable au Sarmat dans le monde. Nous ne l'avons pas encore déployé, mais il le sera bientôt. Toutefois, la puissance du Poseidon dépasse largement celle du Sarmat. En termes de vitesse et de profondeur d'opération, ce véhicule sans pilote n'a pas d'équivalent dans le monde. Il est peu probable que quelque chose de semblable apparaisse dans un avenir proche. Et il n'y a aucun moyen de l'intercepter. »
En novembre 2015, une fuite orchestrée a révélé l’existence d’une nouvelle arme lors d’une réunion entre M. Poutine et ses généraux diffusée par la chaîne NTV. Une séquence a discrètement montré les plans d’un système en forme de torpille baptisé "Status-6 Oceanic Multpurpose System". Cependant, la véracité des tests effectués sur la torpille Poseidon reste sujette à caution. Des doutes ont émergé après celui du Bouresvestnik, car l’Autorité norvégienne de sûreté nucléaire [DSA], pourtant idéalement placée pour détecter toute activité radioactive depuis le site de Pankovo [archipel de Nouvelle-Zemble], n’en a rien relevé. Ces doutes ont finalement été levés par les services de renseignement norvégiens [NIS], qui ont confirmé l’information auprès de l’agence Reuters.
Par le biais d’exercices nucléaires et de déclarations vantant le succès de nouveaux missiles et drones, M. Poutine adresse un message clair au président américain Donald Trump : Moscou ne cédera pas aux intimidations et ne fera aucune concession sur la question de l’Ukraine.




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