Pédocriminalité : Une trentaine de témoignages supplémentaires après les révélations de violences sexuelles dans l’établissement catholique Saint-Stanislas à Nantes

L’appel lancé vendredi 29 août aux victimes d’agressions sexuelles dans l’enseignement catholique en Loire-Atlantique commence à porter ses fruits, avec trente victimes ayant brisé le silence en quelques jours.

Vendredi, l’évêque de Nantes, Laurent Percerou, et Frédéric Delemazure, directeur diocésain de l’enseignement catholique, ont révélé que des viols, agressions sexuelles et attouchements ont été commis entre 1958 et 1995 par cinq prêtres de l’établissement Saint-Stanislas et au moins un membre du personnel éducatif. Ces cinq prêtres, impliqués dans cette nouvelle affaire de violences sexuelles au sein d’un établissement catholique, sont aujourd’hui décédés. Dix victimes mineures ont été identifiées, neuf hommes et une femme, qui étaient collégiens au moment des incidents.

Laurent Percerou, l’évêque de Nantes : « Quels que soient l’époque concernée, les délais, le temps passé…  L’important, maintenant, c’est que d’autres victimes potentielles puissent également s’exprimer. »

Moins d’une semaine après l’appel, environ trente messages ont été envoyés à la cellule d’accueil et d’écoute du diocèse, qui compte actuellement sept personnes. Les premiers témoignages concernent à 80 % des incidents survenus au collège de Saint-Stanislas et à 20 % à d’autres établissements scolaires, à Nantes et ailleurs, selon la même source. Les victimes seront ensuite dirigées vers les instances responsables de leur prise en charge, l’Inirr (Instance nationale indépendante de reconnaissance et réparation) et la CRR (Commission reconnaissance réparation) pour les instituts religieux.

En plus de l’action diocésaine, la justice a pris en charge le dossier. Le parquet de Nantes a lancé une enquête suite au suicide, en 2024, d’un quadragénaire qui avait révélé avoir subi des violences sexuelles de la part d’un surveillant alors qu’il était interne au collège Saint-Stanislas.