Égypte : Le carburant en hausse de 10 à 13 %

À partir de 6 heures du matin, vendredi 17 octobre 2025, les prix des produits pétroliers ont augmenté de 2 livres égyptiennes. Cette hausse représente une augmentation comprise entre 10,5 % et 12,9 %, selon la catégorie de carburant.

Le ministère fixe les prix pour une année entière en raison de la volatilité des marchés de l’énergie et des perturbations des chaînes d’approvisionnement.  Cette décision vise à stabiliser les prix, assurer le fonctionnement des raffineries, régler les arriérés envers les partenaires étrangers et encourager les investissements pour stimuler la production locale, réduire les importations et l’écart entre coûts de production et prix à la consommation.  Elle s’inscrit dans la stratégie économique de l’Égypte pour renforcer la discipline budgétaire, garantir la sécurité énergétique et soutenir la croissance. La dernière augmentation, en avril, a dépassé la limite de 10 % du mécanisme automatique de tarification, avec des hausses de 11,7 % à plus de 33 %.

Selon un communiqué publié par le ministère du Pétrole: «  le prix de l’octane 80, utilisé par les taxis et les microbus, est passé de 15,75 à 17,75 livres. L’octane 92, principalement consommé par la classe moyenne, a vu son prix augmenter de 17,25 à 19,25 livres. Quant à l’octane 95, utilisé par la classe aisée, son prix est passé de 19 à 21 livres. Le diesel, le carburant le plus utilisé pour le transport des marchandises et des passagers, a connu une augmentation de prix de 15,5 à 17,5 livres. Le prix du gaz naturel pour véhicules a augmenté d’environ 43 %, passant de 7 à 10 livres le mètre cube. Ce prix avait été maintenu lors de la dernière révision. Le prix de la bonbonne de gaz domestique (12,5 kg) est passé de 200 à 225 livres, soit une augmentation de 12,5 %. De même, le prix de la bonbonne à usage commercial a augmenté de 400 à 450 livres. »

Dans le cadre d’un prêt de 8 milliards de dollars, le FMI a encouragé le gouvernement égyptien à réduire les subventions sur le carburant, l’électricité et les denrées alimentaires, tout en renforçant les filets de sécurité sociale.  Selon les données de la banque centrale du pays, le déficit du compte courant de l’Égypte s’est élevé à 2,2 milliards de dollars au deuxième trimestre, en raison d’une augmentation des importations de produits pétroliers, qui sont passées de 400 millions à 500 millions de dollars par rapport à l’année précédente.

L’économie égyptienne a subi de lourdes pertes en raison d’années d’austérité gouvernementale, de la pandémie de coronavirus, des répercussions de l’invasion russe de l’Ukraine et, plus récemment, du conflit entre Israël et le Hamas à Gaza.  De plus, les attaques des Houthis sur les voies maritimes de la mer Rouge ont entraîné une baisse des revenus du canal de Suez, une source essentielle de devises étrangères.  Ces attaques ont contraint le trafic maritime à contourner la pointe de l’Afrique, abandonnant ainsi le canal.