Injures racistes visant Aya Nakamura: dix militants identitaires des Natifs condamnés à des peines d’amende
- MD SHOW
- 20 sept.
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Les membres du groupuscule d’extrême droite les Natifs avaient affiché une banderole raciste contre la chanteuse plusieurs mois avant sa performance à la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024.
Le tribunal correctionnel de Paris a rendu sa décision le mercredi 17 septembre 2025 concernant treize personnes accusées de provocation à la haine contre la chanteuse Aya Nakamura. Dix d’entre elles ont été condamnées à des amendes, tandis que trois ont été acquittées. Les accusations incluaient provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’origine, de l’ethnie, de la nation, de la race ou de la religion, ainsi que complicité de provocation à la haine. Ces individus, dix hommes et trois femmes âgés de 20 à 31 ans, sont, selon le parquet, affiliés au groupe identitaire Les Natifs, issu du groupuscule Génération identitaire (dissous en 2021), qui promeut la théorie raciste et complotiste du "grand remplacement". Deux des personnes poursuivies ont été condamnées à une amende ferme de 3.000 euros. Un autre a reçu une amende de 3.000 euros, dont 1.000 euros avec sursis. Quatre personnes ont été condamnées à une amende de 3.000 euros, dont 2.000 euros avec sursis. Enfin, trois personnes ont été condamnées à une amende de 2.000 euros avec sursis.
La procureure : « Il s'agissait par cette action de discriminer et injurier cette chanteuse en raison de ses origines maliennes … Le caractère raciste et discriminatoire de la banderole déployée par les mis en cause mérite de sanctions fortes et sévères. »
L’un des prévenus, porte-parole des Natifs : « Ce qui se joue aujourd’hui, c’est la question de la liberté d’expression et celle de l’indépendance du système judiciaire »
Le 9 mars 2024, après avoir mentionné la participation de la chanteuse à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, le groupuscule identitaire les Natifs, auquel appartenaient les mis en cause, a partagé sur ses réseaux sociaux une photo d’une banderole brandie sur l’île Saint-Louis à Paris. La banderole portait l’inscription "Y a pas moyen Aya, ici c’est Paris, pas le marché de Bamako", faisant référence à sa chanson "Djadja" et à sa ville natale au Mali.
En l’absence d’Aya Nakamura au procès, où elle avait déposé plainte sans se constituer partie civile, plusieurs associations antiracistes se sont installées face à la défense. Tous les prévenus reconnus coupables doivent verser individuellement 300 euros de dommages et intérêts à SOS Racisme, ainsi qu’à deux autres associations parties civiles, La Fédération nationale des maisons des potes et la Licra.




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