Kenya: Boniface Mwangi, défenseur des droits humains, libéré sous caution
- MD SHOW
- 22 juil.
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Boniface Mwangi, militant kenyan, a été inculpé lundi pour possession illégale de munitions, dans le cadre d’une affaire liée à son rôle présumé dans des manifestations de rue contre le gouvernement.
Boniface Mwangi, un activiste kenyan de renom, doit comparaître devant un tribunal pour des accusations de "facilitation d’actes terroristes" ». Ces accusations découlent des manifestations anti-gouvernementales meurtrières du mois dernier, qui ont fait au moins 19 morts. Dimanche, les enquêteurs ont révélé avoir saisi des téléphones, un ordinateur portable et des carnets dans la maison de M. Mwangi à Lukenya, en périphérie de la capitale, Nairobi. Ils ont également saisi des disques durs, des ordinateurs, des grenades lacrymogènes et une balle blanche tirée depuis son bureau en ville. Libéré sous caution avec l’obligation de comparaître à nouveau, M. Mwangi risque une amende d’un million de shillings (environ 6 000 euros) en cas de non-respect de cette condition. Son arrestation a suscité une vague de condamnations, les groupes de défense des droits humains dénonçant un acte qui vise à réprimer les voix discordantes.
Boniface Mwangi : « Je ne suis pas un terroriste … « La vérité, c’est que notre président a peur des jeunes, parce que les jeunes s’organisent eux-mêmes, ils descendent dans la rue, ils réclament des améliorations. »
Boniface Mwangi, un militant kényan réputé pour sa lutte contre la corruption, les violences policières et l’injustice sociale, a été abandonné des accusations de terrorisme lundi. Cette décision a été saluée par les organisations de défense des droits humains. Cependant, Mwangi reste poursuivi pour possession illégale de munitions, une accusation qu’il nie catégoriquement. En mai 2025, il s’était rendu en Tanzanie pour soutenir Tundu Lissu, un leader de l’opposition accusé de trahison. Avec la journaliste ougandaise Agather Atuhaire, Mwangi avait été détenu et, selon leurs témoignages, soumis à des actes de torture et d’agressions par les forces de l’ordre tanzaniennes. Cette affaire est toujours en cours devant la Cour de justice de l’Afrique de l’Est.
Depuis les manifestations de juin, les ONG ont recensé 37 poursuites pour des faits liés au terrorisme. La société civile s’inquiète de l’instrumentalisation du système judiciaire à des fins politiques.
PHOTO : © SIMON MAINA




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