La moitié des dirigeants de TPE gagnent moins que le Smic
- MD SHOW
- 10 oct.
- 2 min de lecture

Près de la moitié des dirigeants de très petites entreprises (TPE) perçoivent des salaires inférieurs au Smic, soit moins de 1.426,30 euros nets par mois, tout en travaillant en moyenne 50 heures par semaine, selon une étude du syndicat des indépendants et des TPE (SDI) publiée jeudi.
Une étude du syndicat des indépendants et des TPE (SDI) publiée le 9 octobre révèle les difficultés rencontrées par les dirigeants de très petites entreprises (TPE). Près de la moitié d’entre eux se versent des salaires inférieurs au Smic, et un tiers touchent moins de 1.000 euros par mois. Ce sondage trimestriel, qui interroge les chefs d’entreprises de moins de dix employés avec un chiffre d’affaires annuel inférieur à 2 millions d’euros, souligne une situation difficile. La majorité des dirigeants notent une baisse de leur activité par rapport au trimestre précédent, due à un ralentissement des commandes. Confrontés à des problèmes de trésorerie (56%) et de recrutement (84%), plus de neuf sur dix expriment un sentiment négatif envers leur activité, un niveau record depuis le lancement de ce baromètre par le SDI il y a deux ans.
Sébastien Matykowski, cofondateur de Galoche et Pain, dans le 3ᵉ arrondissement de Paris : « On fait la variable d'ajustement. Nous, il faut qu'on paye nos collaborateurs, notre loyer, l'ensemble des charges sociales et patronales. À la fin, si on arrive à dépasser la rentabilité sur le mois, on considère qu'on peut se permettre de payer un salaire. »
Ces défis incitent 16 % des dirigeants de TPE à envisager de fermer leur entreprise d’ici la fin de l’année, alors que les défaillances d’entreprises ont continué d’augmenter au deuxième trimestre. En 2021, la France comptait plus de 4 millions de TPE, employant 2,6 millions de salariés, selon l’Insee. Elles représentent près de 10 % du PIB français. Peu exportatrices, ces petites structures sont fortement dépendantes de la situation économique nationale, actuellement marquée par une incertitude budgétaire. Le dernier épisode de cette incertitude est la démission surprise du Premier ministre Sébastien Lecornu, survenue quelques jours avant la présentation prévue du budget par son gouvernement.
Le Premier ministre démissionnaire avait prévu de réduire la CVAE, une cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises qui affecte surtout les PME. La plupart des TPE, avec un chiffre d’affaires inférieur à 500.000 euros, bénéficient déjà de l’exonération de la CVAE.




Commentaires