Mali: l'ex-Premier ministre Moussa Mara en mandat de dépôt
- MD SHOW
- 4 août
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Au Mali, l’ancien Premier ministre Moussa Mara est incarcéré depuis vendredi. Il est poursuivi pour un tweet publié en soutien à des hommes et femmes emprisonnés pour avoir critiqué le gouvernement.
Au Mali, l’ancien Premier ministre Moussa Mara est actuellement poursuivi en justice. Suite à une décision du procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, il a été placé sous mandat de dépôt, comme l’ont rapporté plusieurs médias. Cette affaire découle d’un message publié sur les réseaux sociaux par l’ancien Premier ministre, dans lequel il exprimait publiquement son soutien à des personnes incarcérées, qu’il qualifie de "détenus d’opinion". Quatre chefs d’inculpation ont été retenus à son encontre : atteinte au crédit de l’État, opposition à l’autorité légitime, incitation au trouble à l’ordre public et publication de fausses nouvelles attribuées mensongèrement à des tiers dans le but de troubler la paix publique. La défense, qui conteste cette décision et les qualifications retenues, se dit déterminée à faire triompher le Droit.
Moussa Mara ( le 4 juillet sur X) : « Aussi longtemps que dure la nuit, le soleil finira évidement par apparaître ! Et nous nous battrons par tous les moyens pour que cela arrive, et le plus tôt possible ! »
Me Mountaga Tall, avocat de Moussa Mara : « Le Procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité, saisi des mêmes faits et du même dossier, sans le moindre élément nouveau, a décidé de placer Moussa Mara sous mandat de dépôt et a fixé la date de son procès au 29 septembre prochain. »
Maître Mamadou Ismaïla Konaté : « Il faut envisager très vite une action qui vise à demander la liberté provisoire pour Moussa Mara, au motif que le mandat est fondé sur des dispositions de la loi qui ont été mal lues et mal interprétées. »
La convocation de ce vendredi fait suite à une série d’auditions. Le 15 juillet, Moussa Mara a été entendu à la Brigade d’investigations judiciaires (BIJ). Le lendemain, le 16 juillet, il a été convoqué par le parquet de la Commune IV. Cette première procédure concernait un autre message publié en ligne. Dans ce message, il indiquait avoir rendu visite à plusieurs personnes détenues, dont Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath, Rose "La Vie Chère", Clément Dembélé, Issa Kaou N’Djim et l’imam Bandiougou. Il les qualifiait de détenus d’opinion. La justice cherchait alors à déterminer si ces visites avaient été effectuées avec les autorisations nécessaires. Suite à ces premiers développements, une mesure d’interdiction de sortie du territoire national a été prononcée contre lui le 21 juillet 2025, selon des sources proches du dossier. Plusieurs sources ont rapporté que la nouvelle convocation de Moussa Mara concernait un message critique à propos de la politique financière de l’État. D’autres ont évoqué les suites judiciaires de l’affaire liée aux visites en détention.
Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali (avril 2014 à janvier 2015), ancien maire de la Commune IV de Bamako et député à l’Assemblée nationale, attend son procès le 29 septembre prochain.




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