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Mozambique : TotalEnergies visé par une plainte pour complicité de crimes de guerre 

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    MD SHOW
  • il y a 4 jours
  • 2 min de lecture
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L’ONG allemande European Center for Constitutional and Human Rights a porté plainte en France contre la multinationale, l’accusant de financement d’une force militaire responsable d’exactions au Mozambique.


L’ECCHR accuse TotalEnergies d’avoir financé et soutenu la Joint Task Force (JTF) mozambicaine, accusée de détention, torture et meurtre de civils entre juillet et septembre 2021 près du site gazier Mozambique LNG. TotalEnergies, premier actionnaire et opérateur du projet, conteste ces allégations. La plainte a été déposée lundi auprès du Pnat à Paris, compétent pour les crimes de guerre.  Ces accusations font suite à des révélations de Politico en septembre 2024, puis de SourceMaterial et Le Monde.


Clara Gonzales, directrice du programme entreprises et droits humains à l’ECCHR : « Il apparaît impensable que TotalEnergies puisse opposer son ignorance des crimes de l’armée mozambicaine, mais aussi plus particulièrement des accusations de violations des droits humains visant la Joint Task Force, dès lors que la société les rapporte elle-même dans plusieurs documents internes transmis à ses financeurs publics. »


Ces allégations, rapportées par Politico, SourceMaterial et Le Monde, font suite à l’attaque de djihadistes liés à l’Etat islamique dans la province du Cabo Delgado. TotalEnergies a activé la "force majeure" et suspendu son projet, laissant le site sous la protection de la Joint Task Force (JTF), créée en 2020 avec le gouvernement mozambicain. Politico a rapporté des témoignages d’enlèvements, de viols et de meurtres de civils par des soldats mozambicains. Mozambique LNG a nié avoir reçu de telles informations. Le Monde et SourceMaterial ont affirmé que TotalEnergies était au courant d’accusations contre la JTF dès avril 2021, selon des rapports sociaux de Mozambique LNG.


L’ECCHR s’appuie aujourd’hui sur de "nouveaux documents" obtenus auprès des autorités néerlandaises. Ces documents révèlent des échanges entre l’agence hollandaise de crédit à l’export publique Atradius DSB, TotalEnergies et son prestataire de sécurité.  Dès mai 2020, ces échanges évoquaient des risques d’atteintes aux droits humains par les forces armées locales.


PHOTO : BENOIT TESSIER/FILE

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