Présidentielle au Cameroun, Paul Biya, 92 ans, réélu président pour un 8e mandat
- MD SHOW
- 28 oct.
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La Constitution et le Code électoral encadrent l’élection, qui se déroule au scrutin uninominal à un tour. Le candidat recueillant le plus de voix est élu, sans qu’une majorité soit requise.
Le président sortant, Paul Biya, 92 ans, a remporté l’élection présidentielle au Cameroun, a proclamé lundi 27 octobre le Conseil constitutionnel. Elu pour la première fois en 1984 à la tête du pays, il s’agit de son huitième mandat. Paul Biya a obtenu 53,66 % des voix contre Issa Tchiroma Bakary, qui a obtenu 35,19 % des suffrages, selon l’institution.
Le Haut-Commissariat de l'ONU (X) : « Nous recevons des informations choquantes faisant état de personnes tuées, blessées ou arrêtées lors de manifestations liées à l'annonce des résultats de l'élection présidentielle. Nous appelons à la retenue, à l'ouverture d'enquêtes et à la fin des violences. »
Issa Tchiroma Bakary, opposant et ancien ministre de Paul Biya : « Il n'y a pas eu élection, c'était plutôt une mascarade orchestrée par une dictature pure et dure … Le monde entier, le peuple camerounais dans son ensemble sait que je l'ai battu en remportant 65 à 70 % des voix. »
Paul Biya a été réélu pour un huitième mandat à la présidence du Cameroun. Le scrutin du 13 octobre s’est déroulé dans un climat tendu, marqué par des accusations de fraude et des difficultés logistiques, notamment dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, touchées par le conflit séparatiste anglophone. Malgré ces problèmes, Elecam affirme que le processus a été "libre, transparent et conforme à la législation". L’opposition, menée par Issa Tchiroma Bakary du FCD, conteste les résultats. Son équipe affirme avoir des preuves d’une victoire avec 54,8% des voix et dénonce un système électoral verrouillé, des bourrages d’urnes, des intimidations et des coupures d’Internet. Dimanche, quatre personnes ont perdu la vie à Douala, capitale économique du Cameroun, lors de manifestations en faveur d’Issa Tchiroma Bakary, a rapporté le gouverneur de la région du Littoral. Selon des manifestants interrogés par l’AFP, les forces de l’ordre ont d’abord fait usage de gaz lacrymogènes avant de recourir à des tirs à balle réelle.
Paul Biya, deuxième chef d’État du Cameroun depuis son indépendance de la France en 1960, a régné en maître sur le pays pendant 43 ans. Il a réprimé toute opposition, traversé des turbulences économiques et fait face à un conflit séparatiste dans les deux régions anglophones depuis 2016. Ses détracteurs l’accusent d’avoir verrouillé le système politique.
PHOTO : ROBERT FIMBAYE / AFP




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