RDC : au moins 89 morts dans des attaques attribuées aux ADF
- MD SHOW
- 11 sept.
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Au moins 70 civils ont été tués et plusieurs sont portés disparus lors d’une attaque attribuée aux rebelles des ADF à Ntoyo, à 7 kilomètres de Bapere, chef-lieu du secteur de Lubero, dans le Nord-Kivu.
Au moins 89 personnes ont été tuées dans la nuit de lundi à mardi dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), principalement contre des civils, selon des sources locales et sécuritaires. Ces attaques ont été menées par deux groupes des Forces démocratiques alliées (ADF), affiliés à l’État islamique, dans deux villages de la province du Nord-Kivu, distants d’environ 125 km. À Ntoyo, au moins 71 personnes ont été tuées, selon un bilan donné mardi à l’AFP. Mercredi, une seconde attaque a fait au moins 18 morts dans le village de Fotodu, d’après les mêmes sources.
Samuel Kakule, président de la société civile locale : « Il est incompréhensible que malgré la présence de militaires, l'ennemi continue à tuer la population. »
Kambere Jean Paule, membre de la société civile : « Nous avons une petite position de l'armée ici. Difficile de dire si elle était présente lors de l'attaque, car les militaires sont en nombre insuffisant. Ils sont à Mangurugipa, trop loin pour intervenir rapidement à Nyoto. »
Kambale Muisa, rescapé de l'attaque de Nyoto : « C’était à 3 heures du matin. Nous dormions lorsque les crépitements de balles ont retenti. Nous avons fui notre maison, nous cachant nus dans la forêt jusqu'au lever du jour. Au matin, en revenant, nous avons découvert l'horreur : tant de morts... »
Face à la panique, l’armée congolaise a envoyé des renforts ce matin pour rassurer une population traumatisée. Selon des responsables locaux, la plupart des victimes ont été tuées par balle ou brûlées dans leur maison. Les proches des victimes ont accusé les autorités d’ "inaction", car les armées congolaises et ougandaises, engagées dans une opération conjointe contre les ADF depuis 2021, échouent à stopper les massacres de civils. Des militaires congolais étaient stationnés à environ 7 km du village de Ntoyo lors de l’attaque, dans la cité minière de Manguredjipa, mais n’ont pas pu intervenir à temps, d’après des sources locales et sécuritaires.
Après plusieurs mois de relative accalmie, les ADF ont tué plus de 150 civils depuis fin juillet dans des massacres répétés dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri. En août, les rebelles avaient déjà assassiné plus de 52 personnes dans la zone des dernières attaques.
PHOTO : TV5 MONDE




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