Égypte : le militant égypto-britannique Alaa Abdel Fattah obtient la grâce présidentielle

Alaa Abdel Fattah a été emprisonné sous les régimes de Hosni Moubarak, des Frères musulmans et surtout d’Abdel Fattah al-Sissi. Figure emblématique de la révolution égyptienne de 2011, il s’est rapidement opposé au président Sissi après son élection en 2014.

Alaa Abdel Fattah, un militant et opposant égyptien de 43 ans, figure clé du soulèvement de 2011 qui a renversé Hosni Moubarak, a été gracié ce lundi 22 septembre par le président Abdel Fattah al-Sissi. Arrêté pour la dernière fois en 2019 pour un message sur Facebook concernant des violences policières, il avait été condamné en 2021 à cinq ans de prison pour « fausses informations », une accusation couramment utilisée en Égypte contre les dissidents.

Sanaa Seif, sa sœur (X) : « Le président Sissi a gracié mon frère …  Ma mère et moi nous nous rendons à la prison pour demander d’où Alaa sera libéré et quand »

Tarek al-Awady, avocat et membre du comité des grâces présidentielles : « Toutes les procédures sont terminées, il reste à la prison de prendre connaissance de la décision judiciaire. »

Cette décision suit l’ordre du président égyptien d’examiner une demande de grâce pour plusieurs détenus, dont Alaa Abdel-Fattah, selon le Conseil national des droits de l’homme, affilié à l’État. Tarek al-Awady, avocat et membre du comité des grâces présidentielles, a indiqué qu’Alaa Abdel-Fattah devrait être libéré directement de la prison de Wadi Natroun, située à environ 80 kilomètres au nord-ouest du Caire. En juillet, la justice a décidé de le retirer de la liste des personnes accusées de terrorisme, car les enquêtes récentes n’ont pas trouvé de preuves le liant aux Frères musulmans, une organisation interdite en Égypte.

Sa mère, l’activiste et universitaire Laila Soueif, a récemment arrêté une grève de la faim de 10 mois qu’elle menait pour obtenir sa libération. Elle a passé plusieurs semaines à camper devant le ministère britannique des affaires étrangères et le bureau du Premier ministre à Downing Street pour sensibiliser à la situation de son fils.